Réunion annuelle du groupe de travail de l’EUROSAI sur l’audit d’environnement 2024

Par : Azim Abasov, chef du département d’audit des recettes de l’État et des domaines économiques, PhD

Les 3 et 4 octobre 2024, la Chambre des comptes de la République d’Azerbaïdjan a accueilli la réunion annuelle du groupe de travail de l’EUROSAI sur l’audit d’environnement à Bakou, en Azerbaïdjan. Le thème principal de la réunion était “Les événements climatiques extrêmes et les stratégies de préparation”.

Ouvrant l’événement par un discours introductif, le chef de la Cour suprême des comptes polonaise a déclaré que les audits réalisés montrent que les conditions météorologiques extrêmes causent de plus en plus de dommages à l’environnement. Il a souligné l’impact sérieux des inondations dévastatrices en Europe et a insisté sur la nécessité d’une infrastructure anti-inondation efficace pour faire face aux crises.

Le président de la Chambre des comptes de la République d’Azerbaïdjan, Vugar Gulmammadov, a souligné l’importance d’accueillir la réunion du groupe de travail. Il a noté que selon le décret pertinent du Président de la République d’Azerbaïdjan, 2024 a été déclarée “Année de la solidarité pour le monde vert” dans notre pays, en même temps, en novembre de cette année, la^29e session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques – COP29 est prévue pour se tenir à Bakou. Le président a déclaré que la tenue de la réunion annuelle à Bakou cette année accroît la responsabilité de la Chambre des comptes et nécessite des activités plus efficaces avec les participants à la réunion afin de répondre aux attentes de cet événement.

Ensuite, le président a donné des informations sur les défis qui sont apparus lors des audits environnementaux menés par la Chambre des comptes et sur l’état actuel de la mise en œuvre de l’initiative ClimateScanner.

Au cours de la réunion, plus de 50 représentants de 19 ISC ont discuté de sujets tels que le soutien à la préparation aux catastrophes, la compréhension des événements extrêmes, l’adaptation et l’atténuation, l’audit coordonné dans la lutte contre la désertification, les incendies de forêt et les feux de friches, la protection contre les incendies dans les parcs nationaux, etc.

Des représentants de la plupart des institutions supérieures de contrôle et d’autres organisations ont présenté des exposés et formulé des propositions sur les thèmes des conditions météorologiques extrêmes et des stratégies de préparation. Azim Abasov, chef du département d’audit des revenus de l’État et des zones économiques de l’ISC d’Azerbaïdjan, a fait une présentation sur les “mesures visant à réduire les risques de catastrophes naturelles”.

Les intervenants ont également déclaré que l’accélération des services médicaux d’urgence, l’augmentation du nombre d’équipes de secours professionnelles, la fourniture des équipements modernes nécessaires aux opérations de sauvetage et une communication efficace permettront de réduire le risque de catastrophes naturelles. Dans la présentation, il a été noté que la protection des infrastructures critiques telles que l’énergie, l’approvisionnement en eau, la communication et le transport contre les événements météorologiques extrêmes, ainsi que l’application de normes de durabilité dans la construction de nouveaux bâtiments devraient être mises en avant.

La réunion a été suivie de séminaires sur “l’évaluation des risques climatiques” et “comment évaluer la réalisation des objectifs de résilience aux catastrophes naturelles”, animés par la Cour des comptes européenne, et sur “la réponse et les conséquences environnementales des catastrophes naturelles ou des événements météorologiques extrêmes”, animés par l’ISC de la République tchèque. Au cours des séminaires, les représentants des pays participants ont discuté des problèmes et d’autres questions importantes auxquels leur pays est confronté en matière d’audit des catastrophes naturelles.

Les participants au séminaire ont formulé de nombreuses propositions et recommandations relatives à la prévention, à la réduction et à l’audit des catastrophes naturelles :

• Un plan de relogement de la population en cas d’inondation doit être élaboré et, en fonction des informations fournies par le système d’alerte précoce, l’évacuation de la population doit être effectuée avant qu’une catastrophe naturelle ne se produise.
• Des mesures de prévention des incendies de forêt doivent être prises à l’avance, des exigences contre le danger d’incendie doivent être déterminées pour l’activité des établissements publics de restauration et la population dans la zone forestière, les circonstances qui ont causé l’incendie doivent être étudiées et un suivi doit être effectué à l’aide d’outils d’observation.
• La faible coordination entre les organisations impliquées dans la prévention des catastrophes naturelles, l’absence de répartition claire des responsabilités entravent la mise en œuvre des mesures.
• Les situations d’urgence nuisent davantage à l’agriculture. Une mauvaise gestion de l’impact des situations d’urgence sur l’agriculture entraîne la dégradation des sols et la pollution de l’eau.

L’événement s’est poursuivi par un programme social. Les représentants participant à la réunion annuelle de l’EWGEA ont visité les zones libérées de la région d’Aghdam.

Au cours de la visite, les participants à l’événement ont reçu une démonstration visuelle des dommages causés à l’environnement des régions occupées par l’Arménie, comme la région d’Aghdam, dans les territoires de la République d’Azerbaïdjan pendant l’occupation, et des arbres ont été plantés à Aghdam.

Les invités ont ensuite pris connaissance des vastes travaux de construction et des conditions créées dans les territoires libérés de l’occupation.

Plus tard, les employés de l’Agence d’action contre les mines de la République d’Azerbaïdjan ont donné des informations sur les conséquences de la contamination des territoires par les mines de l’Arménie et sur les travaux de nettoyage effectués dans ce sens dans la période qui a suivi la libération des territoires de l’occupation. Les participants au voyage ont assisté au processus de décontamination des mines trouvées dans la région.

Parallèlement, les participants ont été informés de l’abaissement du niveau de la mer Caspienne et de la détérioration de son état écologique en raison de l’impact du changement climatique, de la réhabilitation des terres dégradées, du nettoyage des terres contaminées, de l’assèchement du lac Hajigabul en raison du changement climatique et de la destruction de son écosystème.

Au cours de la visite, les membres du groupe de travail ont déclaré avoir obtenu des informations pratiques sur l’impact du changement climatique sur l’environnement et les questions liées au champ d’action du groupe de travail. Ce qu’ils ont vu les a profondément impressionnés et ils ont hautement apprécié les activités visant à améliorer la situation écologique dans les territoires libérés de l’Azerbaïdjan et à créer des villes et des villages intelligents sans émissions polluantes.